En randonnée sur plusieurs jours, il est très utile d’avoir un repos réparateur. Tes performances du lendemain s’en trouveront bien souvent améliorées.
Pour passer une nuit agréable, j’imagine que chez toi, à la maison, tu dors sur un bon matelas. Pourquoi en serait-il autrement en bivouac ? Sur le terrain également, un bon matelas peut faire une grande différence.E
C’est sur la base de cette réflexion que j’ai cherché le matelas idéal. Celui qui pourrait couvrir un large spectre d’utilisation. Été comme hiver.
Ton matelas de bivouac idéal ? Quels sont tes besoins ?
J’apporte ces quelques précisions pour te permettre de faire un choix éclairé. En effet, mes besoins sont peut-être différents des tiens. Et il est généralement clair que plus un accessoire a des caractéristiques techniques pointues, plus il est onéreux.
Sauf si la question du prix n’a aucune importance pour toi, il s’agit donc premièrement de définir tes besoins. Sur cette base, tu peux choisir le matériel qui y répond le mieux, au meilleur rapport qualité/prix.
Alors, quelles sont les caractéristiques que je cherche pour mon matelas idéal ? En quelques mots je le souhaite :
- léger afin de minimiser le poids du sac à dos lorsque je pars en autonomie ;
- compact pour réduire au minimum le volume emporté et éviter un sac encombrant ;
- pratique et simple d’utilisation pour un usage 4 saisons et des manipulation aisées, y compris avec des doigts engourdis par le froid ou éventuellement avec des gants ;
- isolant et confortable, y compris par température négative, afin de dormir au chaud et de bénéficier d’un repos réparateur, ce qui est le principe de base d’une natte isolante ;
- résistant et de bonne qualité afin de pouvoir compter sur lui en toute situation et de l’utiliser sur le long terme.
Bon, ça y est, le décor est planté.
Le choix : Therm-a-Rest NeoAir XTherm
Après quelques recherches, je me décide pour l’achat du NeoAir XTherm de Therm-a-Rest.
Il s’agit d’un matelas gonflable qui semble présenter le meilleur rapport isolation/poids des ultralégers. J’ai bien dit gonflable et pas autogonflant. De mon expérience, l’option autogoflage ne sert à rien sur un matelas de sol. Je ne vais pas développer ici, j’aurais l’occasion de t’en reparler.
Pour en revenir au NeoAir XTherm, ses caractéristiques s’approchent du matelas de rando parfait. En tout cas sur le papier ! Je me réjouis de voir ce qu’il vaut en condition réelle, dans la nature.
Pour les caractéristiques techniques, je ne vais pas m’étaler ici. Tu trouveras prochainement (d’ici quelques jours) les détails de ce matelas sur la revue matériel consacrée. J’y mettrai les détails techniques ainsi que le suivi des différents tests réalisés sur la durée. Il sera donc régulièrement actualisé.
Première impressions à chaud…
Aujourd’hui, j’ai simplement envie de partager avec toi le déballage de ce matelas, mes premières impressions à chaud et un premier avis. Je t’encourage à visionner la vidéo ci-dessous afin de m’accompagner dans ce déballage.
Un matelas léger et compact
La première chose qui attire mon attention sur cet article, déjà en magasin, c’est sa légèreté et sa compacité. Ces caractéristiques de base semblent d’ores et déjà remplies !
Lors du déballage initial je constate, sans surprise, que le NeoAir XTherm est livré avec sa housse de rangement, un sac pompe pour le gonflage et un petit kit de réparation. Ce dernier semble sommaire mais, pour les réparations d’urgence, ça devrait suffire. À voir en pratique…
Le sac pompe pour une meilleure isolation
En ce qui concerne le sac pompe, il s’agit pour moi d’un accessoire vraiment utile. En effet, lorsque les températures sont fraîches et que tu gonfles ton matelas à la bouche, tu vas y introduire de l’humidité. Comme l’air sec est un meilleur isolant que l’air humide, mieux vaut introduire le moins possible d’air humide dans ton matelas.
Pour ma part la règle est simple : je gonfle toujours mon matelas avec un sac !
Celui-ci est très simple d’utilisation : tu le gonfle avec l’air ambiant, tu enroules les bordures hermétiquement pour chasser l’air contenu dans le sac à l’intérieur du matelas. Pour une meilleur illustration, je te laisse admirer la manoeuvre sur la vidéo.
Après moins d’une dizaine de répétition de cette manipulation, ton matelas est gonflé, prêt à t’accueillir. Eh oui, l’épaisseur du matelas implique de le gonfler avec une bonne quantité d’air. Un petit effort supplémentaire pour une nuit de sommeil confortable, ça en vaut la peine, qu’en penses-tu ?
WingLock : la valve idéale ?
Sur ce nouveau modèle XTherm, la valve classique Therm-a-Rest a été remplacée par une nouvelle valve. C’est la valve WingLock, qui allie simplicité d’utilisation et performance. Il s’agit d’un aspect du matelas qui m’a particulièrement séduit. Elle semble en effet intuitive, facile à manipuler, à une main, même avec des gants. Je trouve que c’est un réel avantage et l’un de mes critères de choix, tu t’en souviens ?
Cette valve WingLock est également munie d’un système anti-retour. Il te permet un gonflage unidirectionnel et évite tout dégonflage lorsque tu rempli ton matelas d’air. Bien pratique !
Une sorte d’ailette de couleur, facilement manipulable elle aussi, permet de passer en mode dégonflage. Là encore, tu retrouves les détails des manipulations sur la vidéo.
Ma seule crainte par rapport à cette valve WingLock, c’est qu’elle soit fragile.
Therm-a-Rest semble cependant l’avoir soumise à rude épreuve afin de la tester dans toutes les conditions possibles et imaginables. À voir sur le long terme si leur pari est réussi…
Autre aspect bien pratique apporté par cette soupape : pouvoir dégonfler doucement et précisément le matelas lorsque tu es couché dessus. S’il te paraît trop dur, il te suffit de le dégonfler légèrement pour l’assouplir et l’adapter à tes préférences. Et tu peux le faire en sortant une seule main de ton sac de couchage. Le luxe !
Confortable et isolant ?
Une fois le matelas gonflé, tu peux apprécier son confort. Son épaisseur de 6,4 cm y participe grandement. L’isolation qu’il procure est renforcée par une feuille réfléchissante qui se trouve à l’intérieur. Son but ? Refléter la radiation thermique de ton corps afin d’éviter qu’elle se propage côté terre.
Bon, je t’avoue que je n’ai pas encore creusé la question. En parlant de cette couche thermo-réfléchissante, c’est elle qui confère au matelas un bruit particulier. Tu l’entends notamment lorsque tu t’agites à sa surface, par exemple la nuit, lorsque tu bouges ou change de position.
Je t’avoue que c’est le point, sur ce matelas, qui m’inquiète. J’aime en effet bivouaquer dans le calme, m’imprégner du silence de la nature. Ces bruits pourraient perturber ce silence. À voir ce qu’il en est vraiment lors des tests sur le terrain.
Pour ma longueur (1,87 m), ce matelas de camping (modèle regular) est juste juste. Lorsque je m’étend de tout mon long à plat de dos, mes pieds et ma tête affleurent les bordures du matelas. En principe, ça ne devrait pas me déranger, car, en bivouac, j’utilise un coussin improvisé : le sac à dos, la housse du sac de couchage avec quelques vêtements à l’intérieur…
Le choix de la version regular me permet ainsi de gagner quelques grammes sur cet accessoire de bivouac, sans sacrifier le confort.
Si besoin, le NeoAir XTherm existe également en version large : plus grande longueur et plus grande largeur aux épaules. Je te renvoie à la revue complète de ce matelas pour les caractéristiques techniques (à venir, juste un peu de patience ;-)).
Et la stabilité du XTherm ?
Autre point très agréable : la stabilité du matelas.
Lorsque tu t’assieds au milieu, les bords du matelas restent bien à plat sur le sol grâce à sa structure interne cloisonnée.
Quand je pense à certains matelas à gros boudins que j’ai pu tester et dont les bords se redressent quasiment à angle droit lorsque tu t’assied au milieu (si si, j’exagère à peine). Ici, rien à voir. Le XTherm reste bien stable. Je trouve très appréciable pour garder les fesses au chaud, par exemple lorsque tu fais ta popotte ou simplement lorsque tu admires, assis confortablement, l’horizon qui s’enflamme au coucher de soleil.
Dégonflage et rangement
Bon, dernière étape pour ce premier aperçu : le dégonflage !
La manipulation est très simple une fois comprise l’utilisation de la valve WingLock. Il te suffit de dévisser l’ailette de couleur, puis dévisser également l’embout noir. L’air s’échappe rapidement.
Tu peux ensuite rouler le matelas depuis les pieds en direction de la valve, une première fois afin de vider l’air grossièrement. Tu peux ensuite rouler le matelas plus finement avant de le ranger dans sa housse.
En résumé
Au terme de ce premier contact avec le Therm-a-Rest NeoAir XTherm, je peux affirmer que je suis très satisfait de cet achat.
Les critères que je souhaitais vérifier sont remplis : le matelas est léger, compact, confortable, fonctionnel et la qualité est au rendez-vous. Encore une fois, pour les caractéristiques techniques, je te renvoie vers la revue complète de ce matelas (oui oui, elle arrive ces prochains jours).
Les points positifs
- léger et compact ;
- excellent rapport pouvoir isolant/encombrement ;
- valve de gonflage/dégonflage utilisable à une main et avec des gants ;
- clapet anti-retour pour la facilité de gonflage ;
- l’épaisseur du matelas le rend très confortable ;
- possibilité d’ajuster facilement le gonflant du matelas durant la nuit ;
- qualité des composants.
Les points à valider sur le terrrain
À ce stade, je ne vois par vraiment d’aspects négatifs à ce matelas. Je me limite donc à citer quelques points à vérifier et valider lors des essais sur le terrain.
- le pouvoir isolant est il vraiment excellent, notamment sur terrain froid ou neige ?
- le bruit de la couche thermo-réfléchissante est-il dérangeant lors des mouvement, changement de position pendant la nuit ?
- le matelas est-il vraiment résistant, notamment la valve ?
Oui, c’est vrai, parmi les inconvénients je pourrais citer le prix relativement élevé de ce Therm-a-Rest NeoAir XTherm. Je sais cependant par expérience que le prix s’oublie vite lorsqu’un accessoire t’apporte de réels avantages, une réelle plus-value sur le terrain, lorsque les conditions sont difficiles.
Il est cependant vrai que c’est un point important, qui va de pair avec une bonne définition de tes besoins (voir en début d’article).
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