Peut-être as-tu suivi le premier test de ces chaussures de montagne ? Je les avais testées sur la randonnée entre le col de la Forclaz et Champex Lac. Un peu plus de six heures de marches.
Le test s’est avéré concluant. Aussi, j’étais très motivé à poursuivre l’expérience sur plusieurs jours et sur un parcours plus engagé.
Si tu ne l’as pas encore fait, je t’encourage à jeter un coup d’œil à ce premier test. Il te donnera une première appréciation de ces chaussures sur une journée de marche ainsi que les raisons pour lesquels je les ai achetées.
Montura Horizon : 1er jour, sur neige
Dans la foulée de cette première rando d’essai, je pars donc pour le Tour des Muverans, version randonnée printanière.
Sur les sommets, je vais certainement encore retrouver de la neige et, au vu de la longueur du tour, me retrouver dans des terrains très différents. Un terrain de test idéal pour ces Montura Horizon !
Marche sur la neige…
Sur la montée depuis Derborence, après un peu plus d’une heure de marche, je me retrouve déjà sur la neige. Un terrain que j’avais pu tester que brièvement lors de la randonnée précédente.
Pour la marche sur la neige en soi, rien de spécial à signaler. C’est un aspect que j’avais déjà pu tester en dessous de la fenêtre d’Arpette, notamment dans la descente sur névé.
… avec des crampons
Il s’agit donc plutôt, aujourd’hui, de tester la marche avec des crampons.
Les Montura Horizon sont « semi-cramponnables ». Cela signifie qu’ils ont, à l’arrière de la chaussure, une encoche qui permet de venir y fixer un système de fixation automatique.
À l’avant de la chaussure, il n’y a cependant aucune fente d’accroche. L’avant de ton crampon doit ainsi posséder une sorte de fixation souple qui vient enrober l’avant de la chaussure. L’avant est ensuite relié à l’arrière par une sangle de maintien.
Bon, en photo, ça sera plus clair.
En ce début de parcours, entre Derborence et le col de la Forcle, j’ai donc l’occasion de tester les crampons, pour de la marche, sur de la neige dure comme du roc. Pour l’instant, je teste principalement en marche latérale.
La chaussure s’adapte au terrain
Dans ce type de marche, à flanc de coteaux, il est important de pouvoir planter toutes les pointes dans la neige. Même lorsque le terrain est en pente.
Cela requiert donc une chaussure relativement souple au niveau de la tige. La relative souplesse que présentent les Montura Horizon à ce niveau-là permet à tes chevilles de bien s’adapter au terrain.
Si elles avaient été un peu plus basses, la souplesse n’en serait que meilleure, évidemment. À ce moment-là, la protection contre la neige qui pénètre dans la chaussure ou les projections de caillou à l’intérieur lors de la marche serait cependant moins bonne. Le compris me semble donc bon.
Une marche plus sûre sur la neige
Chaussé de mes crampons, je me sens ainsi en toute sécurité dans cette première partie de parcours. Je peux avancer beaucoup plus rapidement qu’avec uniquement mes chaussures au pied. Dans ce dernier cas, je devrais être attentif à chaque pas, pour éviter de glisser. Non que l’adhérence de la chaussure soit mauvaise. C’est juste que la consistance de cette neige dure la rend aussi glissante que de la glace.
Le fait d’avoir des crampons aux pieds me laisse également beaucoup plus de souplesse sur le choix de l’itinéraire. Ce que j’apprécie particulièrement. Les chaussures Montura Horizon sont donc tout à fait adaptées au port de crampons semi-automatiques, je te le confirme !
Dans la pente, descente sur névé
Depuis le col de la Forcle, j’ai l’occasion de tester ces chaussures, toujours montées sur crampons, à la descente.
En principe, avant de te lancer dans une descente, il est recommandé de resserrer tes chaussures. Cela permet d’éviter d’avoir tes orteils qui viennent buter sur l’avant de la chaussure. Et donc éviter les douleurs associées à ce phénomène.
Là, je suis descendu sans même les resserrer. Oui, oui, je suis un peu flemmard parfois ! Résultat : tout ok ! J’en suis ravi !
Choisir la bonne pointure !
Lorsque tu achètes des chaussures, il est d’ailleurs important de bien choisir leur pointure. C’est la garantie de base d’un véritable confort.
Pour cela, si tu n’es pas complètement au clair sur la question, je te recommande l’aide d’un spécialiste. C’est vraiment important de bien soigner cette étape, de faire un bon choix dès le départ. D’autant que tu vas certainement utiliser tes chaussures durant quelques années. Mieux vaut que ce soit quelques années de confort que de supplice !
Bon, ok, je ferai un article sur le sujet prochainement.
Pour revenir à la descente depuis le col, je fais complètement face à la pente. Tout mon poids, avec un sac de montagne en autonomie complète, soit environ 12 kg, se trouve reporté sur l’avant des chaussures.
Et bien, malgré cela, mes orteils ne butent pas contre l’avant de la chaussure. Tout est donc parfait, le test de la bonne taille est réussi. Avec comme récompense, aucune douleur ressentie sur l’avant des orteils sur cette descente. Pourtant la pente est relativement forte. Un passage doux et confortable. Que demander de plus ?
Test en terrain mixte : neige et roche
Bon, étape suivante : la traversée en dessous du col de la Forcle. Là, je me retrouve dans un terrain mixte. Principalement composé de roche. Mais également dans la terre, de gros blocs de neige compacte et irrégulière… Du terrain mixte, quoi…
Je garde donc mes crampons aux pieds. Comme iles sont en acier, ils sont parfaitement adaptés à ce type de terrain. Avec des crampons en alu, j’aurais peut-être agi différemment.
Là encore, tout est ok ! Les chaussures apportent une bonne stabilité et je me sens parfaitement à l’aise dans ce terrain plutôt scabreux. La semi-rigidité de la chaussure y participe grandement.
Moi qui cherchais une chaussure polyvalente, tout-terrain et toutes saisons, je suis conquis. Avec elle, la marche en terrain mixte, entre rocher, terre, neige et ruisseaux est un vrai plaisir !
Et après une journée de marche ?
Après une journée de 14 heures de marche, sur 24 kilomètres, 2’100 m de dénivelé positif et 1’900 m de dénivelé négatif, je constate que mes pieds se portent tout à fait bien.
Oui, c’est vrai, ils ont eu un peu chaud. Au moment de les sortir de la chaussure, ils sont un peu blancs, tout à fait. Je ne vois cependant aucune cloque ni aucun point de frottement ou autre rougeur. Top !
Et je n’ai pas du tout eu mal aux pieds durant tout l’itinéraire. Un point essentiel et, encore une fois, super positif. Il suffit que je laisse mes pieds quelques minutes à l’air pour qu’ils retrouvent leur coloration normale et leur pleine forme. Bon, ce n’est que le deuxième jour de randonnée, voyons la suite !
Et le second jour ?
Le lendemain, entre la cabane de la Tourche et le col des Pérris Blancs, j’ai l’occasion de tester une nouvelle traversée sur la neige. Cette fois sur les pointes avant des crampons. Il s’agit juste d’un passage ponctuel, sur une cinquantaine de mètres. Ici, la pente est telle, que je n’arrive pas à m’y aventurer en marche latérale.
Sur les pointes avant, les chaussures, équipées de crampons, remplissent également parfaitement leur fonction. Si elles n’offrent pas le confort d’une paire de chaussures plus technique, je trouve qu’elles s’en sortent parfaitement bien. Tout en présentant, encore une fois, l’avantage de la polyvalence. Cette polyvalence que je vais vraiment apprécier tout au long de ce Tour des Muverans aux terrains variés.
Je considère ainsi les différents tests que j’ai pu faire avec ses chaussures équipées de crampons sont une réussite. Les chaussures s’en sortent très bien ! Une corde de plus à leur arc, qui vient encore renforcer leur aspect polyvalence.
Les Montura sur pierrier
Sur la monter jusqu’au col ds Perris Blancs, j’ai également l’occasion de les tester dans les pierriers. Ce que j’avais déjà pu tester entre le col de la Forclaz et la Fenêtre d’Arpette. La parfaite adaptation de cette chaussure à ce type de terrain se confirmer ici.
Sur la descente du col des Perris Blancs vers Pont de Nant, je choisis l’itinéraire par un sentier qui est noté « non entretenu ». J’ai là l’occasion de tester les chaussures entre rochers et terre humide et grasse.
Terre humide et grasse
Dans la terre grasse, les chaussures glissent un peu, comme le ferait n’importe quelle autre paire de chaussures. Jusque là tout est normal !
Lorsque j’arrive sur les rochers, l’adhérence reste bonne alors même qu’il y a encore un peu de terre sous la semelle Vibram. Test concluant donc au niveau de l’adhérence !
Tous les terrains de montagne ?
Bon, bref, je ne vais pas passer ici en revue, dans le détail, tous les terrains rencontrés sur ce Tour des Muverans. Simplement te dire que j’ai eu affaire à pratiquement tous les terrains que tu peux trouver en montagne.
Peut-être uniquement à l’exclusion de la varappe, que je n’ai pas eu l’occasion de pratiquer. C’est pas mon terrain de prédilection de toute façon, ça tombe bien ! D’ailleurs, pour voir un peu tous les terrains par lesquels je suis passé, je t’invite à jeter un coup d’œil sur l’article qui parle de ce Tour des Muverans, version printemps 2020.
Bon, reste peut-être encore à les tester sous la pluie ou dans de la haute neige molle qui enfonce. J’aurais certainement l’occasion de la faire un jour. D’autant que je compte les porter souvent !
Le verdict des Montura à l’arrivée ?
À l’arrivée de la randonnée, à Derborence, après trois jours de marche intensive en autonomie, je constate que mes pieds sont toujours en excellente forme.
Alors, c’est vrai, ils sont un peu blancs lors du direct du retrait des chaussures. Cependant, de retour à la maison, après environ une heure de trajet à l’air libre, ils ont retrouvé leur couleur et sont prêts à repartir immédiatement en rando. Ah, ça, c’est top !
Après une inspection méticuleuse, encore une fois, je ne constate aucune rougeur, cloque ou frottement inquiétant. Et je te rappelle que j’ai entamé ce tout sur trois jours de randonnée intensive, directement après achat des chaussures, sans les avoir portées au préalable ! Je suis étonné moi-même du résultat !
Tu peux retrouver ici (tout bientôt, je dois encore la créer) la page de test de ces chaussures Montura Horizon sur la durée. Je vais l’actualiser s’il y a des nouveautés les concernant, au fur et à mesure de mes essais sur le terrain.
Dans l’intervalle, je considère qu’elles ont passé mes tests. Je suis tout à fait satisfait de leur achat. Je les recommande dans le cadre de l’utilisation que j’en fais. Je te laisse découvrir le pourquoi de cet achat sur la page de suivi du test (bientôt disponible).
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