Col de la Forclaz – Champex Lac par la Fenêtre d’Arpette

Et nous voilà repartis sur les sentiers…

Bon, j’ai une révélation à te faire : lors de la balade précédente, j’étais quelque peu frustré. Tu te souviens, cette belle sortie entre Ravoire et le col de la Forclaz ?

Et bien, arrivé au col, j’avais très envie de continuer mon périple. Le parcours qui me faisait un clin d’oeil poursuivait vers Champex Lac, cet adorable petit village de montagne. Eh bien, c’est le parcours que je te propose de découvrir aujourd’hui.

Ensemble, nous allons quitter la plaine, prendre un grand bol d’air et revenir ensuite complètement revigorés, totalement neufs. Partant•e ?

Accès au col de la Forclaz en transport public

Ok, parfait. C’est donc aujourd’hui en transport public que nous accédons au lieu de départ : le col de la Forclaz (1527 m). Il se situe entre Martigny, en Valais et Chamonix, haut lieu de l’alpinisme, en France.

Comme je viens du côté Suisse, l’accès se fait via la gare de Martigny. De là tu prends le car postal jusqu’au col de la Forclaz. C’est le bus direction Trient.

Aaaah, comme c’est confortable de se laisser conduire jusqu’au lieu de départ de la randonnée. Ça te permet d’apprécier le paysage, de faire une approche en douceur, une sorte de mise en jambe visuelle ;-)

Sentier didactique : idéal en famille

Il est tôt ce matin. Je suis le seul passager du bus. C’est un peu comme si j’avais mon chauffeur privé. Et dans un véhicule bien plus long qu’une limousine. Top classe :-D

L’arrivée au col de la Forclaz se fait donc dans la fraîcheur du printemps. Une atmosphère stimulante et engageante qui permet de partir tout de suite d’un bon pas.

Oui, c’est vrai, il y a de quoi s’échauffer dans cette première partie de balade. Un parcours à plat, le long du bisse du Trient. C’est parfait pour commencer une rando tout en douceur. Et une transition parfaite dans la continuité de l’émerveillement ressenti dans le bus pour grimper jusqu’ici.

Le long du bisse, tu peux découvrir le sentier didactique qui va nous accompagner jusqu’à la buvette du glacier du Trient (1577 m).

Ce sentier a été spécialement conçu pour les enfants entre 8 et 12 ans. Il permet, grâce à différents postes, de découvrir les différentes facettes du bisse ainsi que le haut val du Trient. Les différents postes proposent des jeux, questions, expériences… intéressantes également pour les adultes.

Comme tu l’as compris, cette première partie de parcours est idéale pour une sortie de famille par exemple. Le sentier est à plat, avec une buvette et de grands espaces en pleine nature pour le pique-nique.

Pour participer plus activement à ce sentier didactique, tu peux demander le dépliant de Charlotte – la marmotte – auprès de l’hôtel du col de la Forclaz ou au kiosque du col. Au retour de ton périple, tu pourras ainsi valider les réponses aux questions du parcours.

L’aller-retour à la buvette, avec pique-nique dans la nature en prime, représente un magnifique but d’excursion de week-end.

Des glaçons du Trient à Paris

Le long du parcours, tu peux découvrir quelques vestiges de l’époque où la glace était exploitée. Eh oui, dès 1865, avant l’invention du frigo, le glacier du Trient fournissait la matière première pour conserver les aliments ;-)

À cette époque, le front glaciaire se situait à quelques centaines de mètres de la buvette. Ça paraît incroyable d’imaginer que la glace de Trient était acheminée vers Paris, Lyon ou encore Marseille !

Vraiment, ces courses en montagne sont passionnantes à tous points de vues !

Arrivé vers la buvette, tu peux admirer la vue sur le glacier du Trient. Et tu te retrouves là dans une véritable ambiance de montagne, le tout de manière vraiment accessible !

C’est également à la hauteur de la buvette que se trouve le départ du bisse du Trient.

Montée vers la Fenêtre d’Arpette

En ce qui nous concerne, nous jetons un oeil sur la suite du parcours : direction la Fenêtre d’Arpette (2665 m).

Après cet échauffement en douceur, le chemin prend rapidement de l’altitude, parsemé de racines et de pierres. Bref, le terrain devient un peu plus technique. Enfin… c’est relatif, tu dois juste commencer à regarder où tu mets tes pieds :-)

Au fur et à mesure de la montée, la végétation devient moins dense, les sapins plus épars.

Des rhododendrons trouvent leur place entre les rochers couverts de mousse. Ils sont encore peu fleuris en cette fin mai.

Et là, en arrière plan, toujours cette vue magnifique sur les sommets encore enneigés entourant cette langue glaciaire. Une image qui s’imprime dans ma mémoire et va y rester bien après la fin de la balade. Je me dis que c’est vraiment le sens idéal pour faire cette randonnée.

Sur cette partie de sentier, tu vas te retrouver parfois à faire de grands pas pour enjamber les blocs de pierre parsemés le long du chemin.

Un peu plus haut, quelques cordes ont été placées là pour t’aider à franchir un passage plus délicat. Je te rassure, rien d’insurmontable ! Les cordes servent simplement à te rassurer au cas où…

À ce stade, en te retournant, tu peux apprécier le chemin déjà parcouru. Tout en bas, la buvette, le départ du bisse, sont représentés par de tout petits points.

Et c’est ici, dans la région de Vésevey, au milieu de ces flancs dénudés, que tu peux faire connaissance avec le maître des lieux : les bouquetins. Ils broutent tranquillement en te regardant passer avec curiosité.

La montée se déroule de manière agréable, dans la fraîcheur de cette fin mai. J’imagine qu’en été, le soleil doit cogner dur sur ces pierriers. Bon, avec l’altitude, la température doit rester tout à fait supportable… et l’ensoleillement excellent pour peaufiner ton bronzage ;-)

Je suis étonné qu’il n’y ait pas plus de neige avant l’arrivée au col. Je m’attendais à devoir traverser beaucoup plus de névés.

Si j’en traverse un pour le fun, j’aurais tout à fait pu monter, de la buvette à la Fenêtre d’Arpette, sans me mouiller les pieds. Enfin… presque… Si j’exclus un petit passage de terre humide et les quelques petits ruisseaux qui dévalent les raidillons.

Regard par la Fenêtre d’Arpette

Et voilà, c’est déjà le point culminant !

Ici un nouveau paysage s’ouvre à toi ! Ah, que j’aime ces transitions ! Un vent bien frais souffle sur le passage, histoire de me rappeler que la neige est toute proche. En effet, de l’autre côté du col, l’ambiance et tout autre.

Youpiiiie, je vais pouvoir glisser sur les névés, ces longues langues de neige, pour adoucir la descente. Eh oui, quoi de mieux que de glisser pour économiser tes forces ? Quoi de mieux qu’une longue glissade pour perdre rapidement de l’altitude presque sans effort ?

Des conditions de descente idéales

Bon, encore faut-il que les conditions idéales soient réunies…

Si la neige est trop dure, la glissade peut vite dégénérer. Si la neige est trop molle, impossible d’avancer, car tu t’enfonces à chaque pas.

Mais là… là… Les conditions sont i-dé-ales !

Une neige bien dure en dessous, une petite couche ramollie à la surface, vraiment le top du top ! Et, bien sûr, j’en profite à fond !

J’en profite également pour te rappeler les mesures élémentaires de sécurité : fais en sorte de rester dans une zone qui soit confortable pour toi, dans une zone de sécurité. La montagne, est un endroit génial pour s’amuser et avoir beaucoup de plaisir tout en pratiquant des activités saines et régénératrices, c’est sûr.

Cependant, la montagne reste un terrain à risque. Bon, en même temps, pas plus que la route tu me diras. Je reviendrai bientôt sur ce sujet de la sécurité et, notamment, de la sécurité en randonnée printanière.

En attendant, je savoure ma descente.

Val d’Arpette : une ambiance vivifiante !

Arrivé à la limite inférieure de la neige, je retrouve un terrain rocheux, à nouveau jonché de rhododendrons.

Ah, dans ce val d’Arpette, je retrouve une ambiance vivifiante, entre les chauds éclats du soleil et les éclaboussures amicales du torrent.

L’ambiance est tellement calme, apaisante, que je perds la notion du temps. Et c’est déjà l’arrivée à Arpette avec, au loin, les premiers randonneurs, les premiers chalets. Jusqu’ici et depuis le départ en gare de Martigny, j’étais seul au monde ! Ok, c’est vrai, il y avait le chauffeur dans le bus :-D

Je découvre avec émerveillement cette région qui surplombe Champex Lac.

Avec tous les magnifiques recoins que je repère dans la forêt, bordée de son ruisseau, je me dis que j’y emmènerai bien mes enfants. L’endroit idéal pour passer une journée dans la fraîcheur et le bon air de la montagne.

Arrivée à Champex Lac

Le dernier bout de descendre sur Champex Lac se fait sur la route carrossable. Juste en face, le Bonhomme, à côté du Catogne, cette imposante montagne impossible à manquer lorsque tu arrives en Valais par l’autoroute.

Le point d’arrivée de cette randonnée du jour est la gare aval du télésiège (1497 m) qui se trouve au-dessus de Champex Lac. Celui-là même qui permet d’accéder au chemin qui peut t’amener jusqu’à la cabane d’Orny. Encore un lieu d’accueil magique de nos Alpes. Ça fait quelque temps que j’envisage de m’y rendre… Je l’ajoute à ma liste…

Et là, près du télésiège, oh miracle, j’arrive tout juste à prendre le bus du retour. Cinq minutes plus tard, il partait sans moi !

Du coup, je fais la visite du charmant village de Champex Lac à travers les fenêtres du véhicule. La baignade dans le lac, ce sera pour une autre fois !

Retour sur Martigny via Orsières

La descente motorisée se poursuit jusqu’à la gare d’Orsières avec les cris joyeux des enfants qui retournent à l’école.

De là, c’est le train du Saint-Bernard Express qui va te ramener à bon port, en gare de Martigny.

En conclusion

Voilà donc une magnifique balade à prévoir sur la journée.

Cependant, si marcher sur la neige te rebute, attends encore un peu avant de te lancer.

Ou alors, en variante, tu peux faire uniquement la montée depuis le col de la Forclaz jusqu’à la Fenêtre d’Arpette et ensuite revenir sur tes pas.

Quel que soit le parcours que tu retiens, l’objectif de rentrer complètement revigoré sera atteint, j’en suis convaincu !

Infos pratiques

Accès

L’accès au col de la Forclaz peut se faire en transport public ou en voiture, depuis Martigny – côté Suisse – ou Chamonix – côté France. Des places de parc sont disponibles au col .

Le retour depuis Champex Lac par bus jusqu’à Orsières, puis train jusqu’à Martigny. Il y a également un grand parking tout proche du départ du téléphérique, point d’arrivée de cette randonnée.

Les horaires des bus et trains peuvent être consultés sur le site des CFF.

Et voilà également le parcours de la rando sur SwissMobile.

Hébergement et restauration

Au col de la Forclaz, tu trouveras tout ce qu’il faut pour te restaurer ou t’héberger : restaurant, hôtel et camping.

La buvette du glacier du Trient est en principe ouverte tous les jours de juin à fin septembre. En mai et octobre les week-ends uniquement.

En dessus de Champex, le relais d’Arpette est également prêt à t’accueillir : hébergement, restauration, camping. Je te laisse consulter leur site internet pour connaître les dates exactes d’ouvertures.

À Champex Lac, tu trouveras, bien sûr, d’autres possibilités pour te restaurer et dormir et, notamment, un camping.

Parcours didactique de Charlotte la marmotte

Depuis le col de la Forclaz, il te faut compter environ 45 minutes pour rejoindre la buvette du glacier. Le chemin qui y mène est à plat, bien large et accessible à n’importe quel marcheur, y compris les petites jambes.

Ce chemin de début de parcours représente un magnifique but pour une sortie familiale.

• Longueur du parcours : env. 6,5 km (aller-retour).
• Temps de marche : env. 50 minutes du col de la Forclaz au chalet du glacier (aller). Tu peux compter env. 2h45, aller-retour, avec le temps pour résoudre les jeux de Charlotte.
• Difficulté : facile, dénivelé faible et régulier. La prudence reste cependant de mise sur certains tronçons qui traversent de fortes pentes.
• Période conseillée : mai à octobre, le bisse est en eau du 1er juin au 15 septembre.

Tu trouveras plus d’informations sur ce sentier sur le site web de Charlotte la Marmotte. Je te souhaite de belles découvertes !