Suite à l’expérience enrichissante du début de semaine passée, me voilà à nouveau motivé pour marcher au quotidien.
Le choix d’une balade tranquille
Si, le week-end, j’aime bien entreprendre des randonnées un peu plus long, en semaine j’apprécie d’explorer les environs de la maison. Et je trouve parfois des merveilles !
Je me décide aujourd’hui pour une randonnée à faible dénivelé afin de me remettre complètement de mon lumbago : le bisse de Ricard.
Ce bisse, se compose d’une partie « classique », avec départ au-dessus de Chippis pour finir sa course dans la Rèche au-dessus du village de Réchy. Il passe dans les vignes, au-dessus de l’Arche des Crétillons et de Chalais.
L’ancien bisse de Ricard
Je décide aujourd’hui d’explorer sa « face cachée », l’ancienne partie du bisse de Ricard qui est aujourd’hui à sec et remonte jusqu’à la Navisence, au départ du Val d’Anniviers.
Me voilà donc en route jusqu’au lieu de départ de la randonnée, juste au-dessus de Chippis, sur la route de Briey. Tu trouveras là quelques places de parc, qui peuvent servir, que tu empruntes le bisse dans une direction ou dans l’autre.
Après la traversée de quelques vignes, via une route carrossable, nous rejoignons un sentier. À cet endroit se trouve un tunnel creusé à travers la montagne. C’est par là que s’écoule désormais le bisse. La partie que nous empruntons à partir de ce point se trouve donc à sec.
À travers le tunnel, le nouveau bisse de Ricard
À l’autre bout du tunnel, tu peux apercevoir un petit point de lumière qui te laisse entrevoir l’autre côté du tunnel. Nous allons rejoindre ce point sans prendre de raccourci, en faisant le tour de la montagne.
Petite mise en garde signalée par un panneau à l’entrée du bisse : cette partie du bisse est considérée comme dangereuse. Rien de bien méchant de mon point de vue, mais peut-être à éviter si tu souffres de vertige. Dans ce cas, il te reste l’alternative de l’itinéraire plus classique, direction Chalais et Réchy.
Le sentier est bordé de petits murets sur lesquels tu peux marcher en équilibre, juste au-dessus du vide. Pour la version sécuritaire, tu peux emprunter l’ancien lit du bisse qui se trouve un peu plus en retrait.
Changement de décor
Après avoir traversé une sorte d’arche dans les rochers, un paysage incroyable s’offre à moi : j’ai l’impression d’avoir changé de continent. Me voici immergé dans une vallée profonde, aux parois abruptes et au relief boisé, parcouru par un torrent aux eaux claires en son fond.
Ce paysage me transforme immédiatement en aventurier en quête d’un trésor dans des contrées lointaines. Eh oui, il en faut parfois très peu pour me transporter dans un autre monde 😂
De l’autre côté du tunnel, passage délicat…
Quelques pas plus loin nous voilà déjà à l’autre bout du tunnel. Le petit point de lumière se situe maintenant à l’endroit où nous sommes passés tout à l’heure. La première partie du parcours est bouclée…
Le premier passage délicat de ce tour m’oblige à passer sous une cascade, en me faufilant entre les piliers d’un édifice humain. Le passage est glissant, complètement détrempé. C’est à cet endroit qu’est captée une partie de l’eau du bisse, depuis une cascade, par un ingénieux système.
Mon objectif dans cette traversée : garder les pieds au sec. C’est peine perdue, mes pieds font désormais plotch plotch à chaque pas. Ce qui ne gâche en rien mon plaisir d’arpenter ces lieux.
À travers le éboulis
Juste avant d’arriver à la hauteur de la Navisence, un éboulement me fait perdre la trace du sentier. Heureusement, une bonne âme a tracé quelques points au spray pour repérer le passage le plus accessible. Eh oui, cette rando reste en parcours d’aventure.
Depuis l’embouchure du bisse, je peux observer le pont suspendu de Niouc, appelé également « pont de l’araignée », 190 m au-dessus de ma tête. Cet édifice, bien visible d’ici, date de 1922. Il a été construit à l’époque pour transporter de l’eau, via une canalisation, qui alimente ensuite le bisse de Briey. C’est l’un des plus haut pont suspendu d’Europe.
Pas étonnant dès lors qu’il serve de passerelle pour les sauts à l’élastique d’individus en recherche de sensations fortes. Un truc de dingue ! Non sans blague, tu oserais faire un saut de près de 200 m dans le vide, toi ? Avant de sauter, tu peux déjà commencer par une traversée du pont : assurément une expérience à couper le souffle 😉
Bon, dans mes souvenirs, il y a un moyen d’accéder exactement à l’aplomb de ce pont, au niveau des gorges de Ricard. Aucun sentier de tracé sur la carte cependant.
Sentier escarpé en seconde partie de parcours
Bon, en observant un peu, je trouve la suite du parcours, du côté des falaises. La première partie est en pente, équipée de cordes fixes pour t’aider dans cette ascension. Le sentier longe la paroi rocheuse avant de nous retrouver à nouveau dans un paysage forestier.
Sur la dernière partie de ce tour, j’observe le filet de sécurité sensé rassuré les courageuses et courageux sauteurs à l’élastique. Pas de doute, je suis bien à l’aplomb du pont suspendu. Je reste cependant dubitatif devant l’état dans lequel se trouve ce filet de secours : troué et rempli de grosses pierres. Je remets fortement en doute son utilité. Mais peut-être la saison des sauts n’a-t-elle pas encore commencé ?
Le pont suspendu de Niouc, 190 m plus haut
Un peu plus loin, un panneau annonce le départ d’une via ferrata. Elle vient d’être inaugurée, en juin 2021. Le début du parcours te mets tout de suite dans l’ambiance : un pont de singe qui te fait passer de la rive gauche à la rive droite de la Navisence.
Tiens, ça fait longtemps que je n’ai plus fait de via ferrata. Pour le coup, ça me donnerait envie de renouer avec ce type d’expérience.
Quelques pas plus loin, nous voilà arrivés au point terminal de cette randonnée. Une échelle métallique te permet de descendre au niveau du torrent, de le traverser et d’accéder aux quelques plages de galets qui se trouve sur l’autre rive, à l’entrée des gorges de Ricard.
Aujourd’hui il y a bien trop d’eau pour tenter l’aventure.
D’autant plus qu’il y est risqué de séjourner dans le lit de la rivière. En effet, le niveau peut augmente brusquement et de manière conséquente, en cas d’ouverture des vannes d’un barrage qui se situe en amont. Une amie a connu un jour cette situation et elle m’a rapporté que, lorsque l’eau monte, mieux vaut être prompt à déguerpir !
Le mieux, tu l’as compris, reste d’éviter le choix de ce type d’endroit pour un pique-nique ou pour une sieste 😉
Après cette marche de remise en forme, je me sens à nouveau prêt pour une randonnée plus exigeante, avec une nuit en bivouac. Je me réjouis du retour à mon camp de base pour la préparer.
Cette fois-ci, je n’y vais pas tout seul, Eric m’accompagne… Découvre la suite dès maintenant…
Informations pratiques
Région
Suisse > Valais > Sierre > Chippis
Accès en transport public et voiture
En transport public : Car postal 441 au départ de Sierre/Siders, gare, en direction de Chalais, téléphérique. Descendre à l’arrêt Chippis, Maison bourgeoisiale. Voir les horaires sur le site des CFF. Le parcours doit être adapté afin de rejoindre l’itinéraire.
En voiture : Parking gratuit avec quelques places au départ du bisse. Accès au point de départ de la randonnée.
Infos et carte de l’itinéraire suivi
Pour le trajet aller-retour, sans compter la dernière partie du parcours, plus exposée. Compte 30 minutes en plus pour faire cette seconde partie.
Durée : | 1h40 | Point haut : | 712 m |
Distance : | 4.9 km | Point bas : | 661 m |
Dénivelé + : | 62 m | Difficulté : | T2 – randonnée en montagne |
Dénivelé – : | 62 m | Boucle : | Non |
Où manger, se désaltérer… ?
- L’Arche des Crétillons, tout proche du lieu de départ de la randonnée
À faire, à voir dans les environs
- Via Ferrata, saut à l’élastique et autres activités sur et autour du pont suspendu de Niouc.
Conseils et recommandations
Cet itinéraire présente certains passages vertigineux. À éviter si tu souffres de vertige !
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