Initiation à la rando à ski : parc de Crans-Montana

Bon, voilà encore une journée où j’ai juste envie de me dégourdir les jambes. Une petite initiation de début de saison au ski de rando. Tu sais, juste profiter du grand air, du soleil, de la neige. Et oui, c’est qu’il y en a beaucoup en cette saison.

Plutôt que de partir dans une longue rando, j’ai envie d’aller tester un peu de matériel.

Le matériel pour cette rando à ski

Premièrement, un nouveau kit de sécurité neige. Histoire de me remettre une peu dans le bain en ce début d’hiver.

Ensuite j’aimerais tester des ancrages dans la neige. Pourquoi faire ? Simplement parce que j’aimerais camper en hiver, sur la neige. Et, comme tu le sais sûrement, quand il y a une grande couche de neige, c’est bien difficile d’amarrer une tente avec des sardines traditionnelles ;-)

Donc, la solution… trouver des combines pour adapter les ancrages sur neige. Et, comme d’habitude, mieux vaut préparer un peu le coup. C’est mieux que de te retrouver dépourvu lorsque le moment est venu…

Bon, voilà, on a du pain sur la planche. Partant•e pour cette nouvelle aventure ?

Oui, c’est vrai, il est déjà un peu tard. Le soleil est déjà levé et je commence tout juste à préparer mon sac. Alors ? Qu’est-ce que je vais y mettre comme matériel (qui a dit « jouets ») ?

Bien sûr, je te propose de commencer par la base : des habits chauds, adaptés à l’hiver, une protection contre le vent, trousse de secours…

Également le minimum pour assurer ta sécurité dans la neige : DVA (Détecteur de Victime d’Avalanche) ou Arva (Appareil de Recherche de Victimes d’Avalanche), sonde, pelle à neige. Je vais y revenir tout bientôt.

En vérité, le terrain donc je vais randonnée aujourd’hui, ne nécessite pas autant de précaution. Il est complètement sécurisé. Je préfère tout de même, en randonnée hivernale, emporter ce matériel par défaut, en faire une habitude histoire de ne pas être pris au dépourvu au cas où… La montagne reste un terrain à considérer avec prudence. Ainsi des incidents peuvent survenir, y compris dans les zones sécurisées.

Dernier paquet de matériel : les ancrages. J’emmène des sardines à neige, des sardines standard, des sacs plastiques, de la cordelette, bref de quoi faire quelques tests. Enfin, s’il me reste un peu de temps. Il est déjà 10h30 passé lorsque je me mets en route.

Direction rando parc de Crans-Montana

Donc départ. Direction le rando parc de Crans-Montana. Côté Aminona. C’est l’endroit idéal pour t’initier à la rando à ski. Ce sport que l’on appelle également « peau de phoque ».

Dans ce parc, tu trouveras une pléthore de circuits, pour tous les niveaux. Et dans un environnement parfaitement sécurisé…

Bon, c’est vrai qu’il y a certains endroits où la trace de montée côtoie les pistes de ski. En même temps, il y a toute une série de passages dans une nature relativement sauvage. Je te laisse consulter la vidéo (pour te donner une petite idée.

Arrivé à Aminona, je comprends très vite mon premier défi : trouver une place de parc. C’est vrai que nous sommes dimanche, entre Noël et la nouvelle année. Le soleil est radieux. Les pistes enneigées. Est-ce bien étonnant qu’il y ait foule ?

Bon, après un peu de patience, me voilà skis aux pieds, prêt à me lancer dans la montée.

La première partie du parcours est quelque peu… encombrée. J’avoue que je préfère un peu plus de solitude. Mais bon, je m’adapte ;-)

Une initiation pour tous les goûts

Avec le nombre de parcours proposés, tu peux assez rapidement faire le vide autour de toi. Les parcours noirs, plus raides et techniques, vont t’assurer rapidement une certaine tranquillité.

Si tu es débutant•e, je te conseille plutôt de commencer avec les parcours bleus, les plus faciles. La notation est identique aux pistes de ski : bleu, rouge, noir, du plus facile au plus technique.

La neige est fraîche. Les températures sont douces. Les conditions sont parfaites, c’est un vrai bonheur ! En plus, la trace a déjà été faite, ce qui me permet de ménager mes efforts. Pour la première sortie de la saison, il vaut mieux.

En réalité, c’est la première fois que je découvre le parcours du jour. Il sillonne carrément à travers la forêt. J’avoue que j’apprécie particulièrement cette ambiance.

Après un passage dans la forêt dense, je me retrouve en terrain plus découvert. Avec une ouverture sur les magnifiques sommets vis-à-vis. Il y a notamment les 4000 du Val d’Anniviers, le Cervin et j’en passe ! Un vrai régal pour les yeux.

Ici, dans la région de l’Aprily, la température est top. En t-shirt c’est parfait. Je regrette presque mes shorts ;-)

Bon, même si il y a foule partout, c’est loin d’être oppressant. Il y a suffisamment d’espace pour le tout le monde. Même le bisse du Tsittoret a droit à sa trace. Les itinéraires sont donc légions, adaptables aux goûts et aux envies de chacun.

En plus les randonneurs, que ce soit à ski, à raquette, à pied, entament facilement la conversation. Tout le monde semble très heureux de ces magnifiques conditions.

Une trace et des rencontres…

Une fois l’agacement du début dépassé, j’entame volontiers quelques discussions. Notamment avec un randonneur pour des échanges sur quelques centaines de mètres. De quoi nouer de nouvelles amitiés éphémères et de nous trouver des amis communs.

Ces derniers temps, j’ai un peu délaissé les activités physiques. Et bien je le ressens ! La dernière partie, depuis l’alpage de Merdechon, s’avère plutôt difficile. Heureusement que je me suis accordé de sortir pour me remettre un peu dans le rythme. Et franchement, ça aurait été un péché de louper une si belle journée.

Il faut dire aussi que ma manière de filmer, implique des allers-retours plus périlleux avec des skis aux pieds qu’en randonnée d’été. Ça n’allège pas la charge physique de cette montée. Mais qu’est-ce que je ne ferais pas pour ramener de belles images :-)

Bon, voilà enfin mon point d’arrivée.

Plutôt qu’une fin d’itinéraire au restaurant de la Vache Noire, je choisis une fin de parcours au sommet du Petit Mont Bonvin. Eh oui, question de paysage !

Vue 360°

Je laisse donc mes skis au pied de la petite montagne pour gravir les quelques mètres qui me séparent du sommet à pied. Je te recommande cette dernière partie uniquement si tu as le pied sûr en terrain mixte (mélange de neige et rocher). Si c’est le cas, ça vaut le coup de te rendre au sommet, simplement pour la vue grandiose à 360°. Sinon, tu peux toujours le découvrir sur la vidéo de la rando (bientôt dispo, promis !) ;-)

Là-haut, je prends le temps de faire quelques tests avec le matériel de sécurité. Finalement, c’était un des buts de cette sortie. Je teste donc quelques manipulations avec mon DVA, monter ma sonde, creuser… Même si ça reste sommaire, je m’amuse comme un gosse. Je ferai des tests plus poussés une autre fois…

Notamment, j’aimerais bien tester mon détecteur Arva en recherche simulée. Juste histoire de remettre au goût du jour des réflexes que je n’ai plus entraînés depuis longtemps. Il y a normalement un parc DVA ici pour le faire, mais d’après les infos que j’ai pu glaner à l’office du tourisme, il n’est pas opérationnel aujourd’hui. Ce n’est que partie remise.

Il est d’ailleurs intéressant de constater qu’il y a de plus en plus de parc DVA dans les stations de ski. Si tu fais des sorties neige et possède un de ces appareils, je te recommande de te renseigner s’il y en a un proche de chez toi. Un entraînement dans ce domaine est fort utile. Voir indispensable. Ça ne sert à rien d’avoir du matériel et ne pas savoir t’en servir lorsque c’est nécessaire. Mais ne t’inquiète pas, je reviendrai sur le sujet…

Pour ce qui est du test des ancrages, ce sera pour une autre fois… Parce que là, les télésièges sont à l’arrêt et il n’y a presque plus personne sur les pistes. Juste les patrouilleurs qui les sillonnent avec leur moto neige.

La luminosité ambiante indique que la fin de journée est proche. C’est la période que je préfère. Tiens, je regrette presque d’avoir laissé ma tente à la maison.

Bon, il me semble qu’il est temps de redescendre de mon caillou. Je pourrai ainsi profiter d’une descente avec les derniers rayons du soleil.

Le temps de chausser mes skis et me voilà à faire quelques virages dans cette neige poudreuse aux reflets orangés de fin de journée. Cette sensation de légèreté, de quasi apesanteur, quel délice !

La région est maintenant désertée, ce qui amplifie encore mon état de satisfaction. Pour le reste de la descente, ce sera sur la piste. En cherchant à immortaliser ces moments en vidéo, je manque un embranchement et me retrouve à devoir remonter quelques mètres en escalier.

Le soleil va se coucher, ma balade touche à sa fin. Secrètement, je me dis : « vivement la prochaine… »