Peut-être te souviens-tu de ce sentier ? Je l’ai découvert il y a peu de temps. Un nouveau parcours qui passe tout près de chez moi : le chemin des Contrées. Je t’en ai déjà parlé dans un précédent article.
En cette journée de Noël, je décide d’explorer la seconde partie du parcours. La première fois, j’étais parti de Diogne, direction Mollens. C’était la partie du côté Noble Contrée. Aujourd’hui, je repars de Diogne, direction Icogne. C’est la partie Louable Contrée.
Cette seconde partie s’annonce plus longue que la première. C’est le matin. Le ciel est dégagé. Les chemins recouverts de neige par endroit. Tout est parfait pour une journée d’exploration. Vais-je retrouver des panoramas semblables à la première partie ? J’ai bien ma petite idée sur la question, mais… à vérifier !
Retrouver le chemin des Contrées
Bon, première étape : rejoindre le petit village de Diogne. Je peux y accéder à pied depuis la maison. J’adore ça. Dès les premiers pas, je m’aperçois que j’ai intérêt à être vigilant : la route est verglacée. Vivement sur les chemins, ils s’annoncent certainement plus sûrs.
Dès les premières foulées, je ressens une sensation de bien-être, de liberté. Dehors, au bon air, au soleil, je me sens dans mon élément. Avec la période chargée d’avant fêtes, j’avais négligé de consacrer du temps à passer dehors, à marcher. Alors là, j’en profite d’autant plus. Toutes mes cellules bondissent de joie de retrouver cette atmosphère familière.
Le sentier qui sillonne pour arriver jusqu’à Diogne est un enchantement. Le simple craquement de la neige sous mes pas. La vue sur la plaine du Rhône qui est entièrement drapée de son manteau blanc. Ce contraste avec le bleu du ciel. Par-ci par là des arbres qui sont encore vêtus de leurs feuilles au couleurs automnales. Bref, un paysage, une région que j’adore.
À partir de Diogne, je prends donc la direction de l’ouest. À la sortie du village, au loin, en fond de décor, le Christ-Roi surplombe sa colline. Le Chemin des Contrées va en faire le tour. Ça me donne déjà une idée de la distance à parcourir. À vrai dire je n’y pense pas. Je suis tellement ravi d’être là.
Seconde partie : le Grand Bisse de Lens
Une fois la route Sierre – Crans-Montana traversée, je rejoins le Grand Bisse de Lens. Ce dernier prend sa source sur la Lienne (ou Liène sur la carte topo), torrent qui vient du lac de Tseuzier ou lac du Rawil. Le bisse assurait l’irrigation des lieux qu’il traverse : Icogne, Lens, Chermignon et Montana. Son long parcours contourne la avec le Christ-Roi posé en son point sommital.
Il y a là un arrêt de bus qui peut-être un excellent point de départ pour cette balade. Le nom de l’arrêt est « Diogne », accessible depuis Sierre par la compagnie de bus SMC. La station de bus se trouve à quelques enjambées du départ du bisse.
Ici, le Grand Bisse de Lens sillonne au-dessus des dernières maisons de Chermignon-d’en-Bas. Nous allons bientôt laisser le village valaisan derrière nous pour nous retrouver avec le bisse comme seul compagnon.
Une balade accessible
Sur les panneaux indicateurs jaunes, à côté du Chemin des Contrées, se trouve l’indication « Le Chemin de l’eau ». Comme le long de la plupart des bisses, la promenade est à plat : il suit la côte 1’000 m d’altitude. Il est donc facilement accessible au plus grand nombre.
Le sentier qui reste parallèle au bisse est recouvert de neige. Contrairement à la route tout à l’heure, le chemin n’est cependant pas glissant. Le lieu est vraiment agréable avec ces petits ponts de début de parcours et ce trajet tout en courbes. L’endroit est tranquille, personne ne se balade aujourd’hui ;-)
Un peu plus loin, une sorte de place de pique-nique couverte, sur pilotis. L’endroit idéal pour faire un halte et profiter pleinement du panorama. En été, le lieu, ombragé, doit être particulièrement agréable.
Juste en face du couvert, la grande roue à aube flanquée sur le bisse me fascine. Le marteau qu’elle met en mouvement servait, à l’époque, de système d’alarme. L’interruption des coups de marteaux signifiaient qu’il n’y avait plus d’eau dans le bisse. Il était dès lors urgent d’en rechercher la cause afin que les vignes et autres cultures continuent d’être irrigués.
Après la traversée de la seconde route, nous entrons dans la région de la Véreille. Le lieu devient plus escarpé. Il semble plus aride également. Des traces d’un ancien incendie marque le terrain à certains endroits.
Ouverture sur la plaine du Rhône
C’est le début du contournement de la colline du Châtelard dont le Christ-Roi trône au sommet. Cette statue semble protéger le village de Lens. Et peut-être également les promeneurs qui sillonnent son bisse, qui sait ?
Nous allons contourner la colline et son édifice à flanc de coteau. Du côté aval, la pente est raide, sans être vertigineuse. Le parcours offre ainsi une magnifique vue sur la plaine du Rhône. Juste là, sous tes pieds, tu peux également admirer de petits villages comme Flanthey ou Chelin. Ils semblent parfois surgir dans une trouée, entre les arbres.
Quelques étages plus bas, tu peux également retrouver le bisse de Sillonin. Il part de Chelin et fait également le tour de la colline.
Un peu plus loin, je rencontre un couple de promeneurs. Ils m’indiquent que le sentier est particulièrement agréable en été, lorsqu’il fait chaud. Je pensais que son exposition le rendait insupportable. Apparemment il n’en est rien, car il reste très ombragé.
Une autre manière de se rafraîchir, selon eux, consiste à plonger dans le lac de la Brêche, visible dans la plaine, juste devant le village de Grône. Ces eaux sont limpides et il paraît qu’il y a des carpes. À vérifier… à une saison plus propice à la baignade !
Nous voilà arrivé au point le plus à l’ouest du parcours. Il s’agit d’un point de vue depuis lequel tu peux admirer la plaine du Rhône jusqu’à Martigny avec, en premier plan, Sion et ses deux châteaux. La vue est incroyable d’ouverture. Une sorte de longue vue permet de connaître le nom des sommets alentours.
À partir de ce point, le sentier marqué en jaune devient blanc-rouge-blanc, soit un sentier de montagne. Le sentier devient en effet plus vertigineux.
Grand Bisse de Lens : un ouvrage prodigieux !
Avec la neige, les planches des passerelles s’avèrent glissantes. Le sentier est cependant bien sécurisé avec de nombreuses mains courantes. Une partie de parcours cependant déconseillée si tu es sujet•te au vertige.
Cette partie du parcours vaut cependant le détour. L’autre flanc de la colline offre une vue différente, sur Ayent et Anzère, puis, au fur et à mesure du parcours, sur Crans-Montana et Icogne.
Tu pourras également y admirer le magnifique et périlleux travail effectué par les anciens pour construire ce bisse. Ici, une partie du parcours est taillé dans les rochers. Ce tronçon a été remis en eau en 2011 après réaménagement du tracé.
Plus bas, au fond de la vallée encaissée, tu peux voir le départ du bisse de Clavau. C’est un très joli bisse au-dessus de Sion, idéal à pratiquer, selon moi, entre saison. Ce bisse serpente dans les vignobles avec leurs magnifiques murs de pierre sèche. Un régal.
Pour aujourd’hui, ma balade se termine avant d’arriver à Icogne. Il faut dire qu’il me reste tout le chemin du retour, par le même itinéraire. Une variante pour faire une boucle consisterait à revenir par Lens. À tester une fois…
Depuis Icogne, tu peux également rejoindre, par bus, Crans-Montana ou Sion. Ce qui te permet de faire le parcours dans un seul sens.
Une autre variante, si tu aimes les grimpettes, consiste à monter sur la colline du Châtelard, jusqu’à toucher la statue du Christ-Roi. Bref, il y a pleins de possibilités de te faire plaisir dans ce magnifique coin de verdure.
Fabian Venetz
Hello Nicolas,
Je vois que tu ne chômes pas. Tu ne pouvais pas attendre l’ouverture officielle du sentier.
Je te comprends et tu as RAISON.
La partie Chermignon jusqu’ au point le plus ä l’ouest je connais pas mal. Le longue vue je le trouve génial. Tu en trouves plusieurs.
Au début du bisse du Ro, au hameau de Colombire entre autres.
Mais revenons sur le bisse de Lens. A partire de ce point commence la partie plus délicate.
Et la commencent mes soucis. Le vértige et moi…
J’ai fais il y a quelques années cette partie. Souvenirs? Rien, mais alors rien. Non, un souvenir, la PEUR.
Peut-être j’arrive un jour de faire ce bisse en entier.
Nom de dieu, ça doit marcher, le bisse du Ro, j’ai fais plusieurs fois. Depuis les Violettes vers le col du Pochet et la descente derrière aussi,
Depuis l’Er de Lens pour arriver au Cry d’Er aussi, Et la il y a deux ou trois passages délicates, en tous cas pour moi. Et je suis toujours en vie.
Je devrais donc y arriver.
Mais c’est plus facile à dire que de faire.
Attendons la motivation et l’envie,
Je te ferais savoir.
A la prochaine
Fabian
Nicolas
Hello Fabian et merci pour ton retour.
Effectivement, j’imagine bien qu’avec le vertige cette partie du chemin des Contrées doit être un peu délicate.
Je suis par contre étonné que ça passe pour le bisse du Ro et pas ici sur le grand bisse de Lens. À mon souvenir le bisse du Ro est bien vertigineux aussi.
Bon, en tout cas je te souhaite bien du plaisir si tu comptes faire cette partie. Perso je la trouve magnifique.
Et oui, redis-moi, avec plaisir…
À bientôt,
Nicolas