Randonnée en boucle au-dessus d’Arolla

Aujourd’hui, je t’emmène dans une randonnée avec des paysages de haute montagne, au-dessus d’Arolla. J’ai prévu une boucle autour du Mont Dolin, de la Roussette et de la Cassorte. Avec, en prime, un passage par les mythiques col de Riedmatten ou Pas de Chèvres, à choix.

Voilà encore un fond de vallée qu’il s’agit tout d’abord d’atteindre par la route. Et là le voyage commence bien en cette belle soirée : déjà 2 biches rencontrées sur la route pour atteindre Arolla. L’une d’elle saute juste devant la voiture, me rappelant par la même occasion de ralentir !

Montée en soirée au départ d’Arolla

1ère étape : le parking, tout en haut du village valaisan d’Arolla. Je passe de ma tenue de travail à ma tenue de week-end. M’équiper, préparer le matériel, enfiler les chaussures et ça y est.

L’ambiance est top, avec des nuages d’un rouge de feu du côté du Pigne, du Mont Collon et de Tête Blanche. Déjà ici, l’athmophère est grandiose avec ces sommets et ces glaciers qui m’entourent.

Juste avant mon départ, un homme arrive équipé de jumelles. Premières observations en prévision de la saison de la chasse ?

Me voilà donc en chemin, à la tombée de la nuit. Les jours se sont déjà bien raccourcis depuis les randos de cet été. Les balades en soirée prennent, du coup, un air différent.

Le soir tout prend une autre dimension. L’ambiance de la journée fait place au calme de la nuit. J’avoue que j’adore ce moment de changement. Et toi, c’est quelque chose que tu apprécies aussi ?

Je marche doucement, sans faire de bruit, à l’affût. J’aime marcher dans la pénombre, sans lampe frontal, pour autant que ce soit possible. Au-dessus des arbres, c’est généralement possible, car c’est vraiment rare que le nuit soit complètement noire. Et l’avantage, en partant d’un village aussi haut que celui d’Arolla, c’est que tu es rapidement au-dessus de la limite des arbres !

Trouver un spot de bivouac dans la nuit ?

Maintenant le défi consiste à trouver un endroit pour bivouaquer sans éclairage. Entre terrain bosselé et bouse de vache, même de jour c’est parfois compliqué de trouver un bon spot. Donc de nuit, je t’explique pas. Enfin, j’ai vraiment envie de me prêter à l’exercice. Non, non, je n’allumerai pas ma lampe :-D

Bon, ce repérage nocturne me prend un peu de temps. Peut-être au sommet de cette bosse ? Ou alors plus par ici. J’en sais rien, je vois… pas grand chose !

Bon, finalement, je repère un petit coin qui me semble bien. Juste la place pour placer ma tente, pas un centimètre de plus. Ça m’a l’air plus ou moins plat. Agenouillé, je tâte le terrain pour repérer d’éventuels cailloux ou autres déjections animales. Ne rigole pas, c’est du sérieux trouver un bon spot pour bien dormir :-D Bon, tout est ok, paré pour le décollage… euh, le montage.

L’avantage de bien connaître ton matériel, c’est que tu peux monter ta tente le yeux fermé. Et bien là, dans cette situation, c’est très utile. Et je t’encourage d’ailleurs à établir un petit protocole de montage. Quand tu fais toujours pareil, au bout d’un moment ça devient quasi automatique. J’en reparlerai, promis !

Bon, assez d’émotion pour ce soir. Un petit brossage de temps et il est temps de rejoindre le pays des rêves. Le sol semble relativement plat une fois couché, c’est déjà ça. Verdict demain matin, de jour, pour voir à quoi ressemble cet endroit. Bonne nuit !

Eh bien le lendemain l’endroit me semble tout à fait bien choisi. Je constate effectivement que, dans le coin, c’était pas facile. Tiens, je pourrais d’ailleurs parler de comment trouver un bon spot pour bivouaquer de nuit et sans éclairage ? Ça pourrait t’intéresser ? Laisse-moi un commentaire !

Lever de soleil sur les Aiguilles Rouges

Je me réveille donc juste à côté d’un petit lac. Oui, oui, je l’avais bien vu hier soir, heureusement. Les nuages sont revêtus de leur couleur matinale et le soleil commence gentiment à se lever sur les sommets avoisinants. C’est donc l’heure de nous mettre en route, Qu’en penses-tu ?

Hop, démontage du camp, tout dans le sac et go, on the road ! Petit coup d’oeil sur la carte avant de partir. Direction le col des Ignes. Il y a un embranchement à ne pas louper. Si j’arrive à a cabane des Aiguilles Rouges, c’est que je suis allé trop loin !

Il y a un embranchement à ne pas louper.

Le paysage alterne entre prairies et caillasse. Un torrent par ci, quelques méandres par là. J’adore cette ambiance matinale. Avec, bien sûr, en vedette du spectacle, le soleil qui se lève vers les Dents de Veisivi (enfin je crois). Bien que la température soit tout à fait exquises, je l’accueille chaleureusement.

Sentier alpin vers le col des Ignes

À partir de la bifurcation entre le col des Ignes et la cabane des Aiguilles Rouges, le paysage devient plus rocailleux. Le sentier se transforme en blanc-bleu-blanc, soit en randonnée alpine. Le tracé du sentier est parfois un peu difficile à trouver, bien que le balisage soit tout à fait correct et permet de très bien te repérer.

À partir de cette bifurcation, une grande partie de la randonnée, jusqu’aux passage de Riedmatten ou Pas de Chèvres, se fait dans des éboulis. Si tu n’est pas trop à l’aise avec ce terrain rocailleux (principalement des gros blocs de pierre), c’est peut-être pas la rando idéale pour toi. Si tu aimes ça, tu vas te régaler !

Un paysage sauvage de roc, de glace et d’eau.

Arrivé au col, la vue est magique. Une vraie vue de haute montagne, une immersion totale. En toile de fond, le Mont Blanc de Cheillon et son glacier. Plus bas, dans la vallée, un petit bout du lac des Dix, formé par le bien connu barrage de la Grande Dixence. Un paysage sauvage de roc, de glace et d’eau. Avec quelques petites plantes qui arrivent tout de même à survivre, mieux à prospérer sur ce terrain inhospitalier.

Descente depuis le col dans la caillasse dans un premier temps. Puis à nouveau des pas de pierres en pierres pour la descente-traversée jusqu’au col suivant.

Un chamois se balade dans la falaise. Incroyable d’agilité. Il déclenche parfois quelques chutes de pierre. L’itinéraire n’est cependant pas exposé, donc tout va bien.

La descente demande cependant un peu de vigilance. Entre les rochers instables et l’observations des repères bleus pour trouver le chemin il y a de quoi s’occuper l’esprit. Ici, le sentier fait souvent place à trouver ton chemin parmi les gros blocs de pierres issus des éboulement. Donc, tu te repères comme tu peux. Bon, entre cairns et marques bleues, il y a de quoi faire. D’autant que la direction globale à suivre est assez claire. Et tu as toujours ta carte pour te repérer au cas où…

Riedmatten ou Pas de Chèvres ?

C’est maintenant la remontée vers l’étape suivante, avec une grande question : passer par le col de Riedmatten ou par le Pas de Chèvres ? Les deux passages se trouvent l’un à côté de l’autre. L’un (Riedmatten) est équipé de chaînes pour te rassurer dans les passages difficiles (escarpés). L’autre (Pas de Chèvres) est équipé d’échelles.

Une grande question : passer par le col de Riedmatten ou par le Pas de Chèvres ?

C’est donc toute la question que se pose un groupe d’américains que je rejoins. Ils font la Haute Route, de Chamonix à Zermatt. J’avoue que je les envie un peu. En tout cas c’est super cool de pouvoir échanger quelques mots en anglais.

Le groupe a entendu parler du col de Riedmatten comme vraiment vertigineux et effrayant, selon les dires de certains de leurs amis. Ils vont donc préférer le passage par les échelles du Pas de Chèvres.

De mon souvenir, ce col n’était pas si terrible. Bon je vais aller vérifier. Et je ferai aussi le passage par le Pas de Chèvres, comme ça je pourrais te faire un topo sur les 2 alternatives. Tu n’a ainsi plus qu’à choisir celle qui te convient le mieux.

Le passage par les échelles s’est bien passé pour tout le monde et c’est la séance photo arrivé au sommet.

Il y a là plusieurs groupes qui font la Haute Route. Je remarque qu’une des difficulté de ce genre de trek, c’est les pieds : comment les maintenir en bon état ? J’ai même vu un gars qui a fait une partie de la descente sur Arolla en tong tellement ces pieds le faisait souffrir.

Ah, le soin des pieds, ça reste pour moi une grande question et j’ai bien envie de m’y pencher plus en détail. Je n’y suis pour l’instant pas confronté, car mes plus longues randos n’excèdent pas 3 à 4 jours. Si tu as de l’expérience ou des suggestions dans ce domaine, tes commentaires sur le sujet sont les bienvenus !

Retour sur Arolla

Ok, place maintenant à la descente sur Arolla. Là le sentier est bien marqué. Un joli petit sentier de montagne comme je les aime dans un paysage somptueux.

Je croise d’ailleurs toutes sortes de personnes qui viennent en profiter. Peut-être en faisais-tu partie ?

Infos et liens utiles

• Le parcours de la randonnée sur SuisseMobile
• Article sur la comparaison entre col de Riedmatten et Pas de Chèvres
• Les cabanes sur le parcours (prévoir un petit détour) :
  • La cabane des Aiguilles Rouges
  • La cabane des Dix
• Le site de la station familiale d’Arolla