De mon point de vue, cette balade a assurément sa place dans les belles randonnées que tu peux faire autour du lac Léman. Je te laisse juger par toi-même et me dire ce que tu en penses en commentaire. Alors, tu es prêt pour la découverte ? C’est parti…
Une fois n’est pas coutume, la première étape consiste à relier le point de départ. Ici un parking qui se situe juste en-dessus du petit village de Novel. Je le classe dans la catégorie « village qui sent bon le feu de cheminée ». J’ignore si c’est toujours comme ça, mais quand j’y suis passé, l’odeur du feu de cheminée embaumait l’air. Première belle découverte !
À cheval entre France et Suisse
La montée sur cette route de montagne se fait à la limite de la frontière franco-suisse, du côté français. Tu peux aussi monter du côté suisse à ce que j’ai vu. À toi de voir. Le GR5, ou la grande traversée des Alpes, semble sillonner proche de la route.
À l’arrivée sur le parking, je remarque 2 personnes dans leur camping-car. J’avoue que l’idée d’avoir une maison roulante au pied des sommets me séduit totalement. J’y pense depuis quelques temps.
Bon, me voilà en chemin. La bouteille qui me sert de gourde est pour l’instant vide. Je décide de partir ainsi et de la remplir en chemin, dès que l’occasion se présentera.
Un peu plus haut à l’embranchement, je repasse du côté Suisse, direction le col de la Croix (1756 m). La montée au milieu des pâturages est relativement raide, ce qui permet de prendre de l’altitude rapidement. J’aime bien. Pour la descente, certains passages peuvent cependant être un peu délicat. Dans ce cas les bâtons peuvent bien aider, à toi de voir.
L’arrivée au col de la Croix donne accès à une belle vue sur le lac de Lovenay.
La suite de la balade se déroule à flan de coteau, quasiment jusqu’au col de Lovenex (1850 m). Tiens la prononciation entre le lac et le col est la même, pourtant l’orthographe varie. Bizarre !
Sauvetage en eau trouble !
À l’arrivée dans les alpages, un peu plus loin, je m’aperçois que je n’ai toujours pas rempli ma bouteille d’eau. Je t’avoue que, trop occupé à admirer le paysage, je n’y ai plus pensé. Et maintenant, à cette altitude, l’eau se fait plus rare. D’autant qu’en ce mois de septembre, toute trace de neige à disparu.
Bon, je me mets en quête d’un ruisseau qui croiserait ma route. Celui que je croise est à sec, tout comme le bassin un peu plus haut. Je commences à avoir soif, comme tu t’en doutes. J’aimerais également un peu d’eau pour ma popote du soir.
Finalement, je trouve un étang. L’eau est un peu… douteuse. C’est assurément une excellente occasion pour tester mon filtre à eau « be free ». Si je m’en sors vivant, je ferai un article sur le sujet, promis !
Soirée sur les crêtes de Charousse
Réhydraté, je suis à nouveau plein d’énergie. Direction le col d’Ugeon (2017 m) et le début des crêtes de Charousse. C’est assez pour cette après-midi. Je vais trouver un endroit pour me poser et profiter du paysage.
Au sommet de la Dent du Lan (2087 m), j’aperçois la silhouette d’un homme. C’est Joachim avec qui j’ai le plaisir d’échanger quelques mots par la suite. La montée jusqu’au sommet a été ardue. Je ne vais pas la tenter, je me contenterai de l’arête. Ce sera pour demain.
En attendant, je me prépare un bon repas du soir… enfin… bon, avec quelques surprises. Mais c’est une autre histoire, j’y reviendrai !
Un magnifique spectacle de fin de journée m’attend ensuite. Entre le soleil qui se couche et la pleine lune qui se lève, je ne sais plus dans quelle direction regarder. C’est juste magique.
Entre coucher de soleil et pleine lune, je ne sais plus où donner de la tête, c’est magique !
Bon, c’est décidé, je vais rester le plus proche possible de la crête pour passer la nuit. Comme tu t’en doute, c’est pas facile de trouver une place de bivouac sur une crête en dévers. Là, ça me paraît possible. Je m’allonge pour tester… ok, j’ai une petite tente, ça semble faisable. Ça va passer au millimètre !
La chaleur de la nuit est agréable. J’ai ainsi la chance de pouvoir dormir avec l’abside de la tente complètement ouverte. Je peux ainsi admirer la lune et toute une partie de la montagne qu’elle baigne de sa clarté. Je me croirais presque en plein jour. Oui, c’est vrai, j’exagère un peu, tu as raison :-D
Rencontre sur les crêtes
Le lendemain au réveil, l’horizon est déjà flamboyant. L’envie d’admirer le lever du soleil (et de t’en faire bénéficier) l’emporte sur celle de prolonger mon état léthargique. Et j’ai bien fait : l’ambiance de ce jour qui commence est un véritable cadeau qui comble tout mes sens !
Une fois tout mon matériel sur mon dos, je poursuis sur la fameuse arrête de Charousse, le but de cette excursion. Depuis la crête, tu bénéficies d’une magnifique vue sur le paysage environnant et notamment sur le lac Léman.
Plus loin sur le sentier sommital, j’aperçois 2 mammifères à 4 pattes : des bouquetins. Derrière eux, tout un troupeau va suivre. Je suis à l’arrêt pour les admirer. Leur agilité m’éblouis. Un peu plus loin, je vais croiser un autre troupeau, plus bas sur le flan de l’arrête. Et un troisième grand troupeau au-dessus des chalets de Neuteu. Marie-Paule, avec qui je discute plus tard sur le chemin, me dit qu’il est pratiquement impossible de venir randonner ici sans en voir.
Il est pratiquement impossible de venir randonner dans cette région sans voir des bouquetins !
Nous voici maintenant au col de Bise (1915 m). Ce col se trouve sur l’itinéraire du GR5, la grande traversée des Alpes entre St-Gingolph et Nice.
Je jette un coup d’oeil en arrière, sur la longue crête que je viens de parcourir. Elle est plus longue que je n’avais imaginé. Côté difficulté, rien de spécial à signaler. C’est une crête, donc un chemin sur le sommet et des flancs raides de chaque côté. Normal !
À certains endroits, quelques pierre sur le sentier demandent un peu d’agilité. Il y a également un passage, sur un flan de l’arête, avec une terre un peu grasse donc potentiellement glissante. Je t’encourage à jeter un coup d’oeil à la vidéo en début d’article (à venir) pour te donner une meilleure idée de ces passages.
Pour l’étape de retour au parking, rien de spécial à signaler, si ce n’est un sentier avec des cailloux glissants en dessous des chalets de Neuteu.
Ma recommandation
Si c’était à refaire, je choisirai de faire la boucle dans l’autre sens : montée par les chalets de Neuteu et retour par le pas de Lovenex et le col de la Croix.
Pour quelle raison ? Eh bien tout simplement ça te permettra d’avoir, face à toi, le lac Léman en fond de décor. En faisant la boucle dans le sens que j’ai choisi, j’avais le lac Léman dans le dos. Je n’en ai donc pas profité pleinement !
Dédicaces
Pour terminer, j’aimerais faire quelques dédicaces :
- À Annie, une amie avec qui j’avais prévu initialement de faire ce parcours et qui n’a malheureusement pas pu m’accompagner en raison d’un genou douloureux. Je te souhaite un prompt et excellent rétablissement, Annie, prends bien soin de toi.
- À Joachim, croisé en chemin, véritable randonneur des sommets, grâce à qui je connais tous les noms des sommets environnants. Merci Joachim pour ton partage et les quelques mots échangés.
- À Marie-Paule, croisée en chemin, qui m’a parlé de cette région qu’elle adore et notamment de sa faune. Merci !
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