J’ai découvert ce parallèle entre bivouac en montagne et médias alors que je passais une nuit tout proche d’une cascade. Je m’y étais installé pour bien ressentir le flot de la vie. Et oui, en cette période, c’est important de ressentir la force de la vie, qu’en penses-tu ?
Bref, si tu as déjà passé une nuit en montagne, tout seul ou toute seule sous ta tente, tu vois certainement de quoi je veux parler.
Bivouac en montage…
Imagine un peu la situation : tu plantes ta tente tout proche d’une cascade ou d’un cours d’eau. Tu es à l’intérieur, seul•e. Tu peux capter, à l’extérieur, le bruit de l’eau, entre un murmure et un bruit assourdissant selon l’endroit. Il y a évidemment un peu de vent également.
J’ignore comment c’est pour toi, pour moi le mélange de tous ces sons, dans ces conditions, se transforme parfois en bruits étranges : impression d’entendre des voies humaines, un animal, parfois le bruit d’un moteur ou autre délire.
Bien sûr, ce sont des sortes d’hallucinations auditives. Elles n’ont aucun fondement. Elles ne résistent souvent pas à l’analyse.
Oui, mais pour pouvoir analyser, encore faut-il être en état de le faire. Souvent, ces sortes d’hallucinations créent une sensation d’insécurité, de peur, qui peut vite se transformer en panique si tu ne fais rien.
Eh oui, normal. Imagine bien que tu es enfermé dans une tente, sans aucune visibilité sur ce qui se passe à l’extérieur. Tes seuls repères résident dans tes sens. Plus particulièrement ce que te renvoie ton ouïe.
Et derrière ce que te rapportent tes sens, il y a, en plus, ton cerveau qui interprète tous les signaux qu’il reçoit. Et c’est bien là que les faits peuvent se transformer en une interprétation. Une interprétation qui crée crainte, peur, voir panique.
… et médias
Eh bien, j’ai l’impression que c’est exactement la même chose qui survient avec les médias.
Là également, tu reçois des messages, des signaux anxiogènes. Là aussi, tu n’as aucune visibilité sur ce qui se passe réellement. Ou alors une visibilité partielle, limitée.
Comme dans la tente, les seuls messages que tu reçois de l’extérieur sont filtrés, choisis. Comme sous la tente, tu saisis uniquement une petite partie de la réalité !
Ces messages vont souvent dans une seule direction, car provenant d’une seule source de départ, comme le montre la vidéo de fin d’article. Ces messages orientés peuvent donc très vite créer un état de panique, de désorientation. Un état dans lequel tu peux te sentir complètement bloqué, figé.
Comment en sortir ?
Oh oui, il y a bien la solution d’éviter de regarder et d’écouter les médias. C’est d’ailleurs ce que je préconise ;-)
Aujourd’hui, pour l’exercice, intéressons-nous à une autre approche.
Comment faire, quand tu es sous ta tente, en solitaire, pour reprendre tes esprits lorsque la peur semble t’envahir ? Si tu as des astuces, partage-les en commentaires, comme tu le vois, ils peuvent servir en d’autres occasions.
Ma petite astuce consiste à revenir dans le présent. Et l’un des moyens que j’utilise souvent consiste à observer ce qui se passe en moi en termes de sensations. Avec l’arrivée de la peur, c’est relativement simple.
Plus particulièrement, j’aime bien me concentrer sur ma respiration. Pas pour l’influencer et tenter de me calmer de cette manière, non. Juste observer.
Tu peux observer les mouvements au niveau de ton ventre. Ou alors, observer le souffle d’air frais qui entre et le souffle d’air chaud qui ressort, juste là, en dessous de ton nez. Trouve simplement une manière qui te parle et fonctionne pour toi.
Pour ma part j’aime bien m’imaginer être au milieu de mon ventre. Et, à chaque respiration, je peux ainsi « voir » les parois de mon ventre s’étendre, puis se contracter, au rythme de la respiration.
Et là, ce qui fonctionne en bivouac de montagne fonctionne aussi pour reprendre tes esprits dans d’autres situations de peur ou de panique.
Dans ces situations, il est difficile de rester lucide ou de prendre une bonne décision. Ton objectif consiste donc, en premier lieu, à te calmer, à revenir ici et maintenant. Une fois que c’est fait, tu peux à nouveau voir la réalité telle qu’elle est, tu peux à nouveau voir les faits. Et, bien souvent, t’apercevoir que c’est toi qui viens de créer ta propre peur.
Et Dieu sait si les mass médias créent beaucoup de peurs au travers de leurs messages bien souvent alarmistes. Peu importe, car tu peux voir ici, qu’au final, cette peur est souvent créée par ton interprétation. Tu peux donc en garder la maîtrise.
Ta responsabilité
Et c’est d’ailleurs de ta responsabilité de le faire. En cette période troublée, le monde a besoin de personnes conscientes, de personnes qui prennent leurs responsabilités et des décisions éclairées, en connaissance de cause.
La peur permet d’imposer avec douceur – voir sur notre demande – des mesures que nous n’accepterions jamais en temps normal. Un confinement pas exemple ;-)
Il est donc temps et important de nous réveiller, de devenir conscient, de nous en tenir aux faits plutôt qu’à nos interprétations.
Et, de véritablement trouver les faits, demande de sortir de la peur. Cela demande d’arrêter d’avaler tout cru tout ce qui nous est présenté, comme le démontre la courte démonstration ci-dessous.
Un joli décryptage des nouvelles d’aujourd’hui et comment les moyens technologiques actuels nous permettent de rapidement vérifier une information.
Amandine
J’aime beaucoup ce parallèle. Je n’y avais jamais songé mais c’est bien un point commun! Pour ce qui est des trucs quand on est en tente, je me recentre aussi sur le présent mais en observant la toile de tente ou un objet à portée de vue. J’analyse sa forme, sa couleur, etc. Avoir la capacité de se recentrer sur le présent est important, quelque soit l’endroit ou le moment :)
Nicolas
Hello Amandine, merci pour ton commentaire et l’intéressant complément que tu y apportes.
Comme tu le dis si bien, cette capacité à se recentrer, que ce soit en bivouac ou ailleurs, me semble essentielle. La bonne nouvelle est que, tel un muscle, cela s’entraîne ;-)